Convoqué à un entretien préalable au licenciement

Aujourd’hui J’ai été invité à un meeting sur Teams avec le superviseur de mon superviseur et une représentante des ressources humaines. Ainsi se termine mon emploi dans une entreprise de chimie fine Bâloise.

L’entretien ne s’est pas déroulé de façon très cordiale, comme on peut l’imaginer. Il a même tourné à l’aigre. Je pense que tout un chacun sait depuis longtemps que le terme ressources humaines est le plus bel exemple possible d’oxymore, mais ça fait toujours quelque chose de voir comment près de 20 années de travail se terminent. Les nuits au bureau à manger de la pizza froide parce qu’il faut que les fichiers soient prêts aujourd’hui, les sueurs froides quand il fallait corriger un problème qui paralysait tout le reporting, la satisfaction de voir que le programme qu’on a écrit pour générer toutes les liasses Excel fonctionne comme une horloge. Tout ça se termine par « signez ici, ici et ici et n’oubliez pas de remettre votre PC et vos clefs de bureau à la sécurité. »

Et donc, me voilà à 50 ans de nouveau aiguillé sur les rails de la recherche d’un emploi, mais hélas la locomotive a déjà brûlé bien du charbon !  Pour le moment j’espère juste pouvoir prendre le temps de souffler un peu et voir comment rebondir…

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Une histoire de m… La suite!

Vous vous souvenez que j’ai un génie dans mes toilettes ? Non ? Alors allez lire ici d’abord.

Toujours est-il qu’un soir, après avoir mangé des steaks surgelés de chez Lidl, j’ai dû me ruer dans l’endroit où même le président se retrouve seul (et non, ça n’est pas le club des gens qui aiment sincèrement Sarkozy), pris d’une abominable crampe d’estomac, même si dans ce cas mes intestins étaient plutôt en cause. Après une séance de peinture au pétard, qui est un peu comme la peinture au pistolet, mais avec un autre instrument ; et un rouleau de papier, qui est devenu un rouleau de papier peint sans que je n’exerçasse aucune magie particulière, je me relevais pour constater les dégâts.

Et là, à ma grande surprise, je vis apparaître une fumée bleuâtre. Je dois cependant préciser que je n’étais pas surpris qu’une fumée bleuâtre apparût sortante de l’œil du trône (je vous ai déjà dit d’aller lire mon histoire précédente ?) Mais que cette manifestation se fît suite à une performance qui n’avait rien d’artistique.

« – Ha cher ami, quelle joie, quel plaisir de vous revoir après ce magnifique repas, d’une telle délicatesse ! Me flagorna Monsieur malpropre, mon génie des lieux… d’aisances.

– Vraiment ? Je n’ai pourtant aucune raison de me vanter de cet accouchement. J’irais même jusqu’à dire que cela a été torché.

– Certes, me répondit-il en arquant un sourcil et en se caressant la barbiche, en temps normal l’exécution de cette œuvre aurait pu vous valoir une exécution d’une autre nature… Mais, s’emporta –t-il en écartant les bras et en explosant d’enthousiasme, ce nouvel ingrédient si délicat, si raffiné, que vous avez apporté à votre pièce maîtresse, c’est… C’est.. Je ne trouve pas les mots… Génial !

– Je suis très flatté, répondis-je un peu troublé. Qu’un génie me dise que je suis génial, c’est comme recevoir un oscar pour l’ensemble de son œuvre de la part de la profession, mais de quel ingrédient me parlez-vous donc ?

– Escherichia coli, me dit-il solennel. C’est une bactérie que l’on retrouve assez rarement sous vos latitudes, et qui est pour nous comme la truffe blanche pour vos gastronomes. La souche que vous avez utilisée est d’une telle subtilité, d’un tel raffinement…

– Mais ça n’est pas dangereux, m’inquiétais-je ?

– Ha si, c’est mortel. Et c’est souche dont vous nous avez gratifiée, l’est particulièrement. La mort survient après d’atroces douleurs. Me déclama-t-il, impassible. »

Je restais un moment coi, voyant repasser ma misérable vie devant mes yeux, le bordel que j’avais tenu à Macao, ce braquage de banque que j’avais fait dans ma jeunesse, ces charmantes esclaves que j’avais revendues un bon prix (note à mes lecteurs : hé c’est une histoire hein, c’est de la FICTION). Je tremblais un peu et je m’adressais à mon génie.

« – J’aurais droit au dernier vœu du condamné, comme par exemple… vivre ?

– Ha ! Ha ! Ha ! Eclata-t-il de rire, Ne vous en faites pas. Cela n’arrivera pas, on vous aime bien, vous savez ?

– J’imagine que vous ne laisseriez pas partir la poule aux œufs… de merde, balbutiais-je

– Ha ! S’emporta-t-il, ne parlez pas d’œufs. Vous savez bien que nous génies, nous détestons cela. Néanmoins, se calma-t-il, votre vœu est exaucé. Vous allez vivre. Mieux que cela, vous resterez toujours en excellente santé. »

Le soupir que je poussai alors aurait propulsé un trois mats à 15 mètres. Il reprit.

« ­– Et puisque nous vous aurions maintenu en bonne santé de toute façon, et que nous n’aimons pas le gaspillage de vœux, nous vous en accordons un autre, pour ce si délicieux repas

– Oh, merci ! M’exclamai-je, rempli de gratitude »

Et là je réfléchis. L’idée de lui demander de ne pas exaucer mon vœu me traversa la tête, ce qui l’aurait mis dans une position fâcheuse car normalement impossible à exaucer justement, mais je chassai bien vite cette idée de ma tête. Il venait juste de me dire qu’ils n’aimaient pas le gaspillage de vœux.

« Très bien. Je voudrais vivre avec la plus belle, la plus intelligente, la plus drôle, la plus gentille, la plus riche (tant qu’à faire), la plus aimante de toutes les femmes »

Mon génie hocha doucement de la tête, ce qui me remplit d’inquiétude, car ces génies sont évidemment aussi des génies de l’interprétation.

« – Et pas de coup tordu de génie, du genre qu’elle soit morte, paraplégique ou une vielle actrice de 80 ans à la peau toute ridée, du genre Brigitte Bardot

– Vous avez souhaité qu’elle fût la plus intelligente de toutes les femmes, me rappela-t-il, non, rien de tout cela. Vous aurez une très jolie jeune femme, douce, belle, qui jouera merveilleusement de toutes sortes d’instruments de musique et à la voix douce et mélodieuse pour ne rien gâcher. Sérieusement, à côté d’elle , Shéhérazade aura l’air d’une candidate de télé-réalité. Et de plus, elle sera éperdument amoureuse de vous.

– Je vais être aimé de la plus belle, la plus intelligente, la plus douce, etcetera de toutes les femmes, et elle sera follement amoureuse de moi ? Vous pouvez faire ça ?

– Oui, nous le pouvons, se bomba-t-il le torse, mais ça n’a été possible qu’à une seule condition.

– Ha oui ? Laquelle ? le demandais-je un peu surpris ?

– Vous avez demandé à vivre avec la plus belle, la plus intelligente, la plus drôle, la plus gentille, la plus riche, la plus aimante de toutes les femmes, me sourit-il. Ce qui en soi était déjà un défi extraordinaire, mais heureusement vous n’avez jamais demandé qu’elle fût en pleine possession de ses capacités mentales. Félicitations pour votre promotion, cher docteur en psychiatrie addtc. Elle vous aimera en effet selon vos propres termes… Follement »

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Bonjour tout le monde !

Hé oui, j’ai migré mon blog de live sur wordpress!  Bienvenue à tous!

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L’enfer.

J’ai échangé des rêves, des espoirs et des vies,

Contre des cris, des larmes et du sang.Toi, tu as tout donné.

Je porte à présent ton corps sans vie,

Tes ailes brisées qui alors te portaient,

Désormais balayent la poussière et les cendres.

Ton visage fixe une dernière fois les étoiles,

que tes yeux clos ne reflèteront jamais plus.

Crois tu les démons incapables d’aimer ?

Mon amour, ô mon amour, puisque nous avons l’éternité.

Franchissons ces portes de bronze comme de jeunes mariés.

L’enfer n’est pas rempli du cri des damnés,
L’enfer, c’est le silence.

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Une histoire de m…

« to be… or not to be… that is the question »

Voilà à quoi je pense lorsque je suis assis sur le trône de porcelaine.  Hé oui, lorsque vous êtes dans cette situation, vous pensez sans doute à la vilaine tache sur le mur d’en face, ou vous lisez « les meilleures blagues du petit coin » alors que moi, je médite sur du Shakespeare.  Non, je déconne.  Là j’étais bien trop occupé à l’accouchement d’un beau bébé, fruit d’un banquet de la veille, pour divaguer sur les œuvres d’une tantouze anglaise.  Les muscles de mon sphincter, tels les mains de Michel-Ange, façonnaient une œuvre magistrale que je décidais de baptiser « merde en boîte déboitée ».  Han !  Plouf !  Fin du processif creatif !  Une feuille de PQ, car un bon artiste nettoie toujours ses instruments, elle me revient immaculée !  Le couronnement de ma carrière.  Je me relève, et contemple, une larme à l’œil un superbe étron à la conception rigide, mais pas trop comme les selles de constipés, mais juste moelleux à souhait.  Je hume son parfum délicat, où l’on pouvait retrouver les saveurs de mon repas de la veille, une délicieuse choucroute.  Je frémis de fièrté, prend une photo de mon nouveau né que j’irais poster sur www.ratemypoo.com, je me redresse, siffle la marseillaise, la main sur le cœur, fait un discours d’adieu « ô crotte, pars explorer les mers inconnues au nom de la France et foule de ton pieds emmerdé, les nouveaux continents ».  Et puis je tire la chasse, immédiatement envahi d’un vide et d’un état dépressif.

Je reste donc là, orphelin devant mon atelier de sculpture, lorsqu’une étrange fumée bleuâtre s’en échappe.  Intrigué, je me rapproche.  La fumée prend une consistance plus matérielle, et un chauve tout bleu, semblable à Monsieur propre, mais qui aurait oublié sa séance de musculation ménagère parce qu’il ventripote allègrement, se tient droit devant moi.

— Ha, Monsieur !  Je dois vous féliciter !

— Ha bon ?

— Je n’ai jamais eu de toute ma vie, et je peux vous dire qu’elle est longue, un repas aussi raffiné, aussi délicat, aussi équilibré, que celui que vous m’offrîtes à l’instant !

— J’ai peur de ne pas comprendre…

— Permettez moi d’abord de me présenter.  En effet, je viens, j’apparais chez vous, comme ça, sans prévenir, mais la cause est noble, Monsieur !  Vous avez révolutionné toute la gastronomie djinn !  Un véritable plaisir !

— Gastronomie djinn ?  Véritable plaisir ?  Ha ?  Et pourtant, là où y’a du…

— S’il vous plaît ?  Ne la faites pas !  On nous la sort depuis les origines de la langue française, c’est-à-dire depuis plus de 1000 ans…

— Bon, bon… Je m’arrêterais là puisque le djinn est civil.

— Vous ne m’en épargnerez aucune, hein ?

— Non

Le djinn pousse alors un soupir qui ferait passer un ouragan pour un expir de souriceau.

— Mais, repris-je, dites moi où vous voulez en venir avec votre histoire de gastronomie ?

— Et bien, nous les djinn, sommes semblables à vous en de nombreux points, mais très différents sur d’autres.  Nous aimons, nous jurons, nous avons des colères, nous aimons, nous marions…

— …Vous formez des paires de djinns… (Regard désespéré de mon interlocuteur)

— …Et nous avons des enfants.  Par contre, vous habitez dans les endroits peuplés, nous préférons les endroits déserts ; vous mangez la viande, nous mangeons les os ; vous rejetez vos excréments, et nous les adorons.

  Ha vous êtes l’anti Jean-Pierre Coffe, si c’est de la merde, c’est du bon.

Le djinn se fige, me regarde inquiet, s’attendant sans doute à une vanne pourrave.  Je secoue la tête rapidement pour le rassurer, le trait ne viendra pas  Je reprends :

  Mais dites moi, vous ne vous attendez quand même pas à ce que ma cuvette devienne le dernier restaurant huppé djinn ?  un genre de « qu’à fait » à la mode ?  Vous ne voudriez pas non plus que j’imprimasse mon menu de la veille sur le papier hygiénique avant de tirer la chasse, afin qu’il  vous servît de carte ? 

— Et bien, en fait…

— Non ! Dénéguais-je catégoriquement.

— Attendez !  Nous pourrions y trouver un avantage mutuel.  Vous savez que nous avons certains pouvoirs.  Vous savez, l’histoire de la lampe, les vœux…

— Je sais surtout que vous prenez un malin plaisir à interpréter les vœux de la façon la plus tordue possible.

— C’est vrai aussi.  Où (non pas là) trouverions nous ces petits plaisirs qui rendent la vie si agréable sinon ?  Mais dans votre cas nous n’allons pas tuer…

— La poule aux œufs d’or ?  Minute !  Je ne me voyais pas en cocotte !

— Evitez de parler d’œufs s’il vous plaît, c’est un sujet délicat chez nous les djinns.

— Ha oui ?

— Ne nous étendons pas sur ce sujet.  Alors que pensez vous de notre petite proposition ? 

— Donc si je comprends bien, mes vécés seront transformés en puits des soupirs.  Je vais y faire une offrande, et j’ai droit à un vœu ?

— C’est tout à fait cela !  Enfin tout dépendra bien sûr de la qualité de ce que vous nous offrirez.  Vous n’imaginez pas entrez dans un restaurant et payer 500 € pour une assiette de petits pois.

— Ho, mais j’en connais des restaurants comme ça !

— Oui, mais sachez que si on nous appelle des génies ça n’est pas pour rien.  Un jour un pharmacien a fait le vœu de devenir riche.  C’est ainsi que nous avons inventé le Coca-Cola… Et le marketing !  Alors comptez sur nous pour récompenser vos œuvres à leur juste valeur, ni plus ni moins.

— Vous n’auriez pas fait la rencontre d’un petit homme, assez nerveux, qui se serait lancé dans la politique récemment ?  Ca expliquerait bien des choses…

Le visage de mon génie affiche un sourire entendu.  Il lève les sourcils, et me tend sa main.

— Alors, marché conclu ?

— Marché conclu !

Et je lui serre la louche.  Il se noue alors une serviette à carreaux vichy autour du cou et fait un plongeon dans ma cuvette, en hurlant « à table ».  Je me penche et le vois disparaître dans un tourbillon.  Je reste un moment interdit, avec un teint de porcelaine fort approprié à l’endroit d’ailleurs.  Soudain, je vois surgir la tête de mon génie du fond de son trou.

— Ah, j’allais oublier !  Votre mets de tout à l’heure n’a pas trouvé sa juste récompense.  Alors, quel est votre vœu ?

— Ecoutez, vous me prenez un peu au dépourvu…

— J’ai en passant vu votre appartement.  Il est clair que c’est celui d’un célibataire endurci.  Que diriez vous d’une compagne ?  Jeune, très belle, intelligente mais pas trop, fidèle, très gentille avec un excellent caractère.

— Ca existe ça ?

— Vous n’avez jamais entendu parler du génie génétique ?

— Ha dans ce cas… Ecoutez, je suis très tenté, mais également un peu surpris…  J’essaye de trouver le piège.  Où est votre intérêt là dedans ?

Mon visiteur sourit alors de toutes ses dents, qui n’était pas aussi immaculé qu’il l’aurait voulu, car il avait sur une de ces dents un morceau de… Enfin, cher lecteur, vous n’êtes pas intéressé par ce genre de détails.

— Elle sera également une excellente cuisinière !

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Ceux qui en parlent le plus

J’étais la semaine dernière en Belgique pour me ressourcer un peu au
pays de la bière et des cuberdons (je traduis pour mes lecteurs
français : au pays des moules et des frites), et je suis passé dire
bonjour à mon ami Aristide Briand (les noms ont été changés afin de
préserver l’anonymat), qui voulait me montrer ses dernières planches.
Il est dessinateur de BD et non ébéniste. Les meilleures choses ayant
une fin, il proposa de me raccompagner à la gare, mais avant, il devait
emmener son fils Cédric chez la logopède.
« Tu vas voir le morceau ! Celle là je la prend par devant et par derrière sans sommation !
– Aristide, tu es marié je te rappelle !
– Mais Bernadette et moi formons un couple très libre, tant qu’elle n’est au courant de rien ».
Bon, nous embarquons dans sa Rolls-Royce Silver Spirit (afin de
préserver l’anonymat de la voiture, la marque et le modèle ont été
changés), et le petit Cédric bien sanglé dans son siège à l’arrière.
Après un petit voyage dans le désert du Névada, nous arrivons en vue de
la basilique Saint Pierre (afin de respecter l’anonymat, etc. etc.), et
Aristide détache le petit Cédric et nous entrons dans la salle
d’attente de la logopède. Je m’installe et jette un œil aux revues :
Playboy, Lui, Penthouse, Hustler (afin de préserver l’anonymat des
revues… Bon ça devient lourd comme running gag). Bref après un certain
temps d’attente arrive la praticienne en question.
Et la je dois dire que si je n’avais pas décider d’écrire cette
histoire pour un site respectable, la salle d’attente de ce récit
serait devenue la salle de casting de Marc Dorcel productions. La fille
avait une de ces paires de loches ! Désolé si je trouve pas de
métaphores, mais quand j’ai une telle vision sous les yeux je cherche
pas à finasser, j’essaye juste de contenir un filet de bave qui naît à
la commissure de mes lèvres. Son simple regard dit « braguette,
braguette », le doublon étant du à la réfraction de ces lunettes en
demi-lune qui me font apparaître 2 paires d’yeux. J’en profite au
passage pour tordre le cou à cette rumeur qui veut que si une femme a
une forte poitrine, les hommes sont incapables de regarder les yeux. La
preuve que non ! Même si tout récit comporte une part de fiction.
« – Bonjour Cédric, tu es venu avec ton papa
– Oui, madame !
– Et qui est le Monsieur qui est avec lui ? »
Une petite hésitation. Je connais Aristide depuis plus de 15 ans, mais
comme la vie nous avait éloignés pour cause de business respectif, le
petit Cédric n’a pas eu l’occasion de me voir souvent.
«- Oui, c’est vrai ça Cédric, l’interpelais-je, je suis qui moi ?
– Tu es mon deuxième Papa !
– ADDTC, il faut qu’on parle ! Commente Aristide d’un ton aigre…
– Ben oui, Bernadette et moi on jugé qu’il était préférable que tu ne fusses pas au courant… On comptait te le dire… Plus tard…
– Ouais… Ce soir on devra avoir une sérieuse discussion.
– Ha le Monsieur est un ami de ton papa ? Hasarda, troublée, Miss Prononciation 2007.
– Oui rassurez-vous, ajoutais je un rien narquois, on est ami depuis 15 ans »
Elle s’éclipse en emmenant le petit Cédric. Je peux ainsi apprécier son déhanché ainsi que sa superbe croupe.
Après quoi : l’attente. Dans une salle d’attente quoi de plus normal.
Ami lecteur, je ne vais pas me casser le bobol à te décrire 30 minutes
d’attente. Va donc te faire cuire un œuf ou deux, ça te donnera une
meilleure idée de ce que peut être une demi-heure de patience.
Et puis revoilà mon fils caché au bras de, en fait en dessous à droite de la poitrine de, la logopède.
« Voilà, c’est terminé ! Mais il y aura un changement dans les
horaires, je ne pourrais plus vous recevoir que le vendredi soir. » Ha
le salaud ! Tout est combiné, c’est pour avoir le temps d’une séance
supplémentaire avec le papa. La fille me regarde alors seins dans les
yeux.
«- Ravi d’avoir fait votre connaissance, Monsieur
– je suis enchangé, heu inchanté, heu enchantant, enfin enchanté
– Ha si vous avez des défauts de prononciation, je peux vous prendre
»…. Mmmh oh oui, prend-moi tout… « un rendez-vous , Ha ! Ha ! »
– Ho non, mon cas est perdu d’avance ! Seule la sexologopédie pourrait
quelque chose pour moi » Plaisantais-je. C’est pas très bon, je le
reconnais, mais je vous ai déjà dit que cette femme me faisait perdre
mon inspiration littéraire.
« La thérapie par le sexe, en effet, cela donne de très bon résultat »
Je la regarde un peu hagard. Je viens d’inventer la sexologopédie, et voilà qu’elle me propose un plan de travail.
« Cependant, il faut renoncer à tout tabou. L’acte lui-même est
intense, et éprouvant, mais nous nous enorgueillons ici d’en maîtriser
chacun des aspects. Nous vous offrirons une ambiance tamisée et une
séance que vous n’oublierez pas de sitôt»
Un ange passe… Et si les anges avaient un sexe, celui raclerait le plancher tant l’atmosphère était devenue torride.
« Seriez vous intéressé par un rendez vous, cher Monsieur ? »
Je ne répond rien. Voilà que Mae West me file un rencart pour améliorer
ma prononciation par le tralala. Quelques scènes de chevauchée
fantastique traversent alors mon imagination débridée.
« Dans ce cas, vous prendrez contact avec mon assistant M’bwala Sese
Bspipidi qui vous administrera ces soins. C’est le grand noir de 1m80
que vous pourrez apercevoir derrière cette porte. Ha j’oubliais, le
traitement est contre indiqué en cas d’hémorroïdes.
– Un chasseur sachant chasser sans son chien est un bon chasseur, les
chaussettes de l’archiduchesse sont elle sèches, archi-sèches ? Je veux
et exige d’exquises excuses ! Ho vous voyez, je suis déjà guéri !
– Je suis toujours surprise de l’efficacité de ce traitement, me
dit-elle avec un sourire de grand requin blanc. Hé bien, je vous
souhaite un bon après-midi. »
Nous partons, Aristide qui n’ose pas trop rire, et Cédric. Le reste du
trajet jusqu’à la gare a été particulièrement silencieux. Une fois
qu’il m’a déposé, j’ai pu prendre le train et rentrer dans mes pénates.
Aristide est rentré chez lui avec Cédric. Aux dernières nouvelles il va
bien, mais il a été placé dans un pensionnat.
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L’enfer de la roulette

« Asseyez vous ! » Me dit-il avec un accent italien aussi fort qu’une odeur de gorgonzola dans une boutique Rome.
Bon, je m’assied dans le fauteuil de torture, de la clinique dentaire et je lance un regard circonspect sur la roulette. Je n’ai jamais été doué pour les jeux.
« Ouvrez la bouche ! Où avez-vous mal ? » me dit il en inspectant ce qui me reste de dentition. Car hélas, ma bouche ressemble à une carrière abandonnée, dont la plupart des rochers auraient été extraits, pour construire un monument à la carie. Au passage, je sens que si son haleine a une odeur, mais pas du tout métaphorique de chianti bon marché. Je m’enfonce dans mon fauteuil.
« Ha je vois une vilaine carie, dans le fond, mais elle est trop loin. Il faudrait vous opérer pour ça ».
Ca commence ça. Aller chez le dentiste est déjà pas une partie de plaisir, mais là ça va devenir une partie de billard.
« oui hai hé hal là », bafouillais.je en désignant une dent fracturée, qui me torturait comme une maîtresse SM qui aurait fait carrière dans l’administration fiscale.
Il me regarde, s’essuie sur sa blouse crasseuse. Regarde sa montre, et prend un air contrarié. Erreur fatale : prendre un rendez-vous avant l’heure du déjeuner.
« Oui, ho, on va s’en occuper »
Il prépare une seringue.
« Bon ça va pas faire mal », ment-il, mais on n’en attend pas moins d’un arracheur de dents.
« Haaaa !
– Ca fait mal »
Non, je jouis ! C’est un orgasme ! Bien sûr que ça fait mal !
« – oui, ha hai mal.
– Bon, on va augmenter la dose ».
Nouvelle piqure, l’aiguille se plante dans la gencive. Quelques clics supplémentaires ponctuent ma douleur.
« – ôooo sooooole mioooo, la la laaaaa la laaaaa ». Je sais pas si c’était pour détendre l’atmosphère, à moins que ça ne soient les effets du chianti… Mais si l’athmosphère est détendue, mes nerfs le sont comme des cordes à piano.
« haaaa !
– ça fait encore mal ?
– oui
– Bon. Maintenant, ça va faire mal ! Très mal ! Très très mal ! Enormément mal ! Mais pas longtemps ».
Et là il m’enfourche sur le fauteuil, prend la seringue ! La plante d’un coup sec et lâche tout son contenu en une fois »
« – Haaaaaaaarrrrrrrrrrraaaaaaaaaaaaaaaaaaahhh ! », J’ai une pensée pour les patients dans la salle d’attente, avant de me souvenir que c’est l’heure du déjeuner. Une autre bonne raison d’éviter les rendez-vous avant midi ! Ma joue est gonflée comme la poitrine d’une jeune première. Mais au moins, il avait raison, je n’ai plus mal. Je ne peux plus avoir mal, je ne sens plus rien, je sais pas si c’est la terreur qui m’anesthésie ou le contenu de sa seringue.
Et là il joue de la roulette, et de la fraise comme un plâtrier ! Toujours en chantonnant. De mon côté je subis. Il m’écrase du plomb dans ma cavité. Ça fait un bruit come « scrounch, scrounch ».
« La laaa laaa pom pom pom tralalalaa, c’est fini ! Bon Rincez-vous la bouche, et voyez ma secraitaire. Je vous laisse », et là il s’enfuit en presque en courant.
Je me rince la bouche, je me lève, et vais payer la secrétraire.
« Dites donc ! Il est expéditif, votre dentiste italien ! »
La secrétaire enfourne mon chèque dans se caisse, et me regarde d’un air absent.
« Quel dentiste Italien ?».
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Si réel

Le ciel est d’un bleu immaculé, L’air est chaud et sec, les rochers blanchis par le soleil renvoient sa lumière éclatante. Tu es dans mes bras, je suis bien. Tu poses ta tête sur mon épaule, je te caresse les cheveux. Je te connais intimement depuis le début du monde et pourtant j’ignore même ton prénom.
– Régine.
– Oui ?
– Je m’appelle Régine.
Ce prénom éveille plein de souvenirs dans ma mémoire, des éclats de rire, des couchers de soleils, des plages de sables fins où nous étions enlacés. Je ne me suis jamais déplacé dans ces endroits féeriques. Je ne connais pas non plus cette route côtière, ces galets blancs. Tu m’as dis que nous étions à Huy. Huy n’est pas au bord d’une plage des tropiques, mais au bord de la Meuse. C’est un coin plutôt grisâtre de Belgique, près de Liège, que je ne connais que par les brefs arrêts qu’y fait le train qui me ramène à Bruxelles. Pourtant tout au fond de moi, je sais que cet endroit est bien Huy. La lumière, la chaleur que je sens s’écouler autour de moi, le doux chuchotement de la brise légère, les odeurs de romarin et de sauge qui me montent aux narines, la douceur de ta peau, et pourtant je sais à présent que rien de tout cela n’existe. Je suis en train de rêver. Mais ça n’est pas un rêve comme les autres. C’est un de ces rêves qui est plus vrai que la réalité elle-même, où les couleurs sont plus éclatantes, les sons plus clairs, les odeurs plus subtiles que lorsque l’on parcourt la ville en zombi, pour se rendre à son travail.

J’ai peur de me réveiller, je veux profiter de cet instant au maximum. Pourtant, au risque de tout briser, je te regarde dans le bleu de tes yeux. Je ne peux rien te cacher, je dois tout partager.
– Tu fais partie de mon rêve !
Tu me souris, d’un sourire qui fait plisser le coin de tes yeux, qui les rends encore plus brillants, et
tu me chuchotes :

– Et si c’était le contraire ?

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That night

Dans mon boulot, on est souvent amené à voyager. Ho oui. Vous allez me dire : «Haaa, aller dans tous les pays du globe et descendre dans des palaces 5 étoiles, quel rêve ! » Oui, ça c’est ce qu’on nous dit avant de signer le contrat d’embauche. Dans la réalité, c’est plutôt Maison-Aéroport-Hôtel-Boulot-Hôtel-Aéroport-Ma- ison. Pas le temps de faire du tourisme. En plus quand on visite nos filiales, on a du boulot accumulé toute l’année qu’il faut expédier en trois jours.

Bref ce soir là, je rentrais à mon hôtel, fourbu, ma cravate desserrée, la chemise en sueur. Pas très glamour, mais mes bosses m’avaient expédié dans un coin où il fait frais quand le thermomètre atteint les 38 degrés. Après cette journée de merde, et d’ailleurs cette fin de journée de merde, je me dirigeais vers le bar de l’hôtel où grâce au pouvoir ancestral de la note de frais, je pourrais me commander une piña colada avant de retourner m’écrouler dans ma chambre. Ce soir là je ne zapperais pas les chaînes arabophones, ni CNN, que dalle ! Dodo et demain rebelote ! Mais en attendant, me fiant à mon codage génétique particulier qui me permet de trouver les barmans dans tous les hôtels du monde, je me dirigeais vers l’armoire aux délices.

Je passais à côté du piano, qui diffusait les notes fatiguées de son pianiste dans le même état, lorsqu’un point rouge brillant entra dans mon champ de vision. Ca n’était pas le laser du Terminator qui désignait ma fin prochaine (enfin je ne croyais pas ça au début), mais une robe de lamé rouge qui étincelait comme une boule miroir dans une discothèque. Ajustant ma vision, je pouvais discerner très nettement le décolleté vertigineux, d’une femme aux longs cheveux noirs, dotée d’une paire d’yeux vert émeraude. Oui, dans cet ordre là. Elle était assise sur un tabouret au fond du bar, près du mur, et regardait nonchalamment les volutes de sa fumée, comme le ferait un dragon mélancolique. Dieu est un fumeur de gitanes…
Dans ma tête se bousculèrent alors des phrases commençant par « ho putain !» et d’autres se terminant par « pas pour toi». Je m’installais donc sur le tabouret le plus éloigné de la huitième merveille du monde, non de la seule merveille du monde, mais qui était le plus proche du barman. Celui-ci qui n’avait pas les yeux dans ses verres pour une fois. Je lui commandais donc ma colada chose, bref, mon cocktail habituel dont je ne revenais plus sur le nom, allez savoir pourquoi. Du coin de l’œil, et au travers du rideau de fumée qu’exhalait Rita Hayworth aux cheveux noirs, je surpris, à mon grand étonnement, son regard dans pointé dans ma direction.

« Hey papi chulo ! Tu m’offres quelque chose ? »

Hein ? Quoi ? Qu’est-ce ? On me parle ? On s’adresse à moi ? Un silence se fit dans le bar, interrompu seulement par une fausse note du pianiste. Le souffle de tous les hommes présent se coupa net. Tous regardaient dans ma direction, dans un mélange de stupeur, d’envie et de haine.

« – Heu… Bahh… Pourquoi pas ? Huhuhu
– Champagne ! »

Oulahhh, carrément ! Bon en général ma vénérée direction me permettait ce genre d’extra. En ces temps là, je leur faisais gagner suffisamment de pognon pour qu’ils ne se montrassent pas regardants, mais je voyais déjà le regard lourd de reproches et annonciateur de débats du genre : « la phallocratie dans l’entreprise » que me lancerait Jenny de la compta lorsqu’elle éplucherait ma note de frais. J’aime beaucoup Jenny, mais elle a tendance à être toujours sur mes basques, surtout quand elle peut exercer la nécromancie comptable en mon endroit.

« – Ha oui, certainement, mais peut-être que…
– Quoi ? Tu te dégonfles ! Non mais tu t’imaginais quoi ? Que tu pourrais me sauter avec un verre de coca light ?
– Vous sauter, mais enfin je—, balbutiais-je dans une tentative d’indignation.
– Ha les hommes tous les mêmes ! Rien dans le pantalon ! Tu n’as rien dans la culotte mon petit cochon ! Un tout petit haricot ! » ragea-t-elle dans une voix (merveilleuse) teintée d’un fort accent espagnol
– … »

Oui, la sur le moment, après cette dure journée de boulot, je savais pas quoi lui répondre je tentais donc de rétorquer :

«- Barman ! Servez à madame un verre d’eau avec beaucoup, BEAUCOUP de glace, ça calmera ses ardeurs »

Qui n’était pas très convaincant. Elle avait le regard du chat devant une souris.

« -Et puis tu sais ! » rajoutais-je « tu devrais lire l’histoire de Jack et du haricot magique. Au début, c’est un tout petit pas grand-chose, mais après ça devient une tige énorme qui t’emmène au septième ciel ! »

Haha ! Et toc ! Bon, c’est pas terrible comme répartie, mais c’est tout ce que j’ai trouvé sur le moment. J’étais pas mécontent de moi, et pourtant y’avait vraiment pas de quoi. Mais au moins je pourrais boire ma boisson tranquillement. Elle me considérerait sans doute comme un crétin, mais je m’en fous. De toute façon, j’avais même pas rêvé que je rêverais qu’un jour que je la séduise. Alors basta ! Laisse moi plonger dans mon jus d’ananas, c’est le seul endroit où je promènerais mon nez de la soirée. Je sentais les regards ricanants de la mâle assemblée dans mon dos. Fichez-moi la paix. !

Elle me regarda alors longuement. Un sourire naquit sur ses lèvres, et elle partit alors dans un éclat de rire. Un rire interminable. Et elle me dit :

« – Toi, tu n’est pas très beau, tu es même assez laid. Tu n’as pas l’air très riche non plus, mais au moins tu as de l’esprit et tu m’as fait rire ! »

Sympa comme compliments. Mais elle avait pas tort.

« – Regarde les tous, le cul sur leur chaise, à me déshabiller du regard ! Pas un n’a osé s’approcher. Et toi, avec ton gros ventre, ta sueur puante et ta cravate de merde tu as réussi à me… surprendre. Je te veux ! Et je te veux ce soir ! »

OK. Là les mecs on se dit normalement: « ouah arriver à brancher une nana de ce calibre, c’est le pied », on remercie son ange gardien, toutes les divinités du panthéon, même si on est un athée convaincu. Pas moi. Moi à ce moment là je me disait «mais qu’est-ce qui m’arrive ? Y’a un truc qui cloche !

« Bouge ! »

Me dit-elle en se levant de sa chaise. Et moi je l’ai suivi, j’ai rien pu faire contre. « Mais Madame, je ne suis pas celui que vous croyez ! J’ai du travail ! », ou n’importe quel excuse que me hurlait mon cerveau. Le vrai. Pas celui sous la ceinture. Mais rien… Je la suivais comme un petit chienchien à sa mémère. Hypnotisé par le mouvement de balancier du pendule qu’évoquait le déhanchement de sa silhouette au travers des couloirs de l’hôtel. Parfois elle se retournait et plissait les yeux en me regardant.

Elle ouvrit la porte de sa suite. Je ne faisais pas attention aux meubles raffinés, ni aux tableaux dont les hôtels de luxe garnissent leurs appartements pour VIP. Je rentrais dans sa chambre, où je percevais plus nettement encore les fragrances de son parfum. Tout dans cette chambre respirait la féminité. Elle entra dans la salle de bain et lança :

« Qu’est-ce que t’attends ? Déloque toi ! »

Je m’exécutais. Je me déshabillais et posait mes vêtements soigneusement repliés sur un repose bagages. Et là je la vis sortir de la salle d’eau.

Gainée de bas de soie noir, soutenus par des jarretelles se glissant sous une culotte en dentelle rouge, vêtue d’une guêpière qui soulignait encore la finesse de sa taille, et peinait à dissimuler ses seins, ses cheveux jetés sur son épaule, ses lèvres gonflées, son regard en amande dont je ne distinguais plus que deux braises,…

Je n’ai plus la force, ou le courage ou l’envie d’aller plus loin. Ce qui se passa dans cette chambre restera recouvert du voile de mes absences ou de mon désir de discrétion. Mais je me fais encore aujourd’hui l’écho de certaines phrases, que ma mémoire me fait la honte ou le plaisir de ranimer par moment.

« Ha mon chéri ! Tu es un rapide ! Mais ne t’en fais pas, je connais des techniques… »
« Ha ! Ha ! Je n’aurais pas cru capable de ça !»

Des images aussi me reviennent. Pourquoi je me vois d’en haut ? Mais qu’est-ce qu’elle me fait ? Un massage cardiaque ? La respiration artificielle ?

« – Tu es revenu parmi nous mon chéri ! On va pouvoir recommencer ! »

Et puis ça redevient flou. Ensuite, je la revois couchée sur son lit, accoudée sur ses avants bras. Une cigarette au bord de ses lèvres sensuelles, elle me dit :

« – Tu es vraiment très… con ! Maintenant, dehors ! »

Vers quatre heures du matin, ou cinq heures, ou c’était hier, ou c’est déjà demain ? Je ne sais plus. Je serais errant dans le couloir de ce palace. J’étais en caleçon. « Les petits cochons courent tout nu, mais toi tu devrais mettre ton slip ». J’ai mes vêtements roulés en boule sous le bras. Je croise un employé de l’hôtel qui n’a pas l’air surpris de me trouver là, où alors il a été suffisamment professionnel pour ne pas me le montrer. Il m’indique comment regagner ma chambre. J’exécuterai machinalement ses instructions. Je parvins à rentrer ma clé dans la serrure. Je me suis assis sur mon lit et je resterai comme ça un long moment.

Il fait un soleil magnifique, ma mission ici se termine. Je suis assis sur mon tabouret fétiche, un verre de champagne pétille devant moi. Je repense à cette nuit. « A mon retour, il faudra que j’invite Jenny à dîner. A présent, elle ne pourra plus me le refuser ». J’ai soif ! Je regarde le barman.
« J’espère qu’à présent, tu m’offriras autre chose que de l’eau glacée !»
Je sens sa présence derrière moi. Je souris. Je l’aperçois dans le miroir. Resplendissante de jour, comme de nuit. Je désigne mon verre de champagne au barman, et je lui fait un signe de la main. Le signe qui dans la plupart descultures veut dire « 2 ». Le signe du « V » de la victoire.

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petit jeu

 
Dans quel sens tourne la danseuse ?
– Si c’est dans le sens des aiguilles d’une montre, tu sollicites plutôt ton hémisphère droite et tu es donc plutôt logique.
– Si c’est dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, tu es plutôt cerveau gauche et logique et rationel.
– Si tu ne vois qu’une danseuse nue, tu es un véritable obsédé !
– Si tu ne vois rien du tout, c’est que ton browser est en mode texte seul, ou alors tu es malvoyant.
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